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Pour sa nouvelle exposition, le musée du Prado met en scène L’Allégorie de l’odorat, le tableau que Jan Brueghel l'Ancien (1568-1625) a peint en collaboration avec son ami Pierre Paul Rubens. Revivre des moments de façon précise, nous transporter en d'autres lieux ou nous rappeler une personne : tout est possible avec l'odorat, le plus évocateur de nos sens. Et maintenant, grâce à lui et à travers 10 parfums, nous pouvons aborder une toile majeure du maître flamand de façon totalement inédite.
Détail de l'œuvre Le Sens de l'odeur pour la fragrance Allégorie.
© Museo Nacional del Prado
Cette œuvre de Brueghel, qui fait partie de la série L’Allégorie de cinq sens, exposée dans la même salle, représente dans les moindres détails le jardin que possédaient Isabelle d’Autriche et son époux à Bruxelles au début du XVIIe siècle. Plus de 80 espèces de plantes et de fleurs y figurent, comme dans un manuel botanique exhaustif. Une femme nue, allégorie de l'odorat, hume le bouquet que lui offre un chérubin. Un chien de chasse, une civette et différents objets du monde de la parfumerie complètent la scène : flacons, fioles, alambics pour la distillation des essences et gants parfumés.
Le Sens de l’odeur de Jan Brueghel l'Ancien et Pierre Paul Rubens, 1617-1618.
© Museo Nacional del Prado
Un univers d'arômes qui peut non seulement être vu mais aussi senti grâce à la collaboration entre le Prado, la fondation madrilène Academia del Perfume et le groupe Puig. Alejandro Vergara, responsable de la conservation de la peinture flamande et des écoles du Nord au Musée national du Prado, a travaillé main dans la main avec Gregorio Sola, parfumeur principal chez Puig et membre titulaire de l'Academia del Parfume, pour nous rapprocher plus que jamais du tableau à travers les odeurs qui le composent.
Pour ce faire, des recherches minutieuses ont été nécessaires avec l’aide du CSIC (Conseil supérieur de la recherche scientifique) qui ont permis d'identifier les espèces végétales représentées dans l'œuvre. À partir de là, le maître parfumeur a créé 10 fragrances différentes pour un voyage olfactif au XVIIe siècle : Allégorie s'inspire du bouquet de fleurs de la figure féminine ; Gants d’ambre, pour lesquels on a retrouvé une formule de 1696 permettant de reproduire l'odeur d'un gant parfumé, ou encore La Civette, un animal dont on tire une substance qui sert de fixateur, recréée ici de façon synthétique.
Détail de l’œuvre Le Sens de l'odeur pour le parfum Gants d’ambre.
© Museo Nacional del Prado
Parmi les autres fragrances créées pour accompagner l'œuvre de Brueghel, le figuier, la fleur d'oranger, dont est extraite l'essence de néroli, le jasmin ou encore la rose, la plus couramment utilisée pour la fabrication des parfums – il faut 300 000 fleurs cueillies à la main à l'aube pour obtenir un kilo de son essence – le lys, la matière première la plus chère en parfumerie (il coûte deux fois plus cher que l'or) – le narcisse, et enfin, la tubéreuse, pour rehausser les notes florales d'un parfum.
Détail de l’œuvre Le Sens de l'odeur pour le parfum Figuier.
© Museo Nacional del Prado
Des millions de nuances olfactives dont nous pouvons profiter grâce à la technologie exclusive AirParfum mise au point par Puig, qui permet de sentir jusqu'à 100 parfums différents sans saturer notre odorat et en respectant l'identité et les nuances de chacun.
L'Essence d'un tableau. Une exposition olfactive, jusqu'au 3 juillet, nous plonge dans la peinture et les senteurs du XVIIe siècle, une exposition sensorielle dans laquelle l'odorat et la vue se rejoignent, renforçant une expérience qui restera certainement longtemps gravée dans la mémoire des visiteurs.
Article initialement publié dans AD Espagne.
Traduction Chantal Bloom