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Un appartement signé Lizée.Hugot à Paris.© Christophe Coënon
Inspirations viennoises
C'est un appartement de cent vingt mètres carrés dont le propriétaire est un père de famille épris de la rigueur prônée par Adolf Loos, célèbre auteur du manifeste Ornement et crime publié en 1908. Pour faire le plein d’inspirations, la décoratrice Stéphanie Lizée, cofondatrice avec Raphael Hugot du tandem Lizée.Hugot, s’est donc envolée vers la capitale autrichienne. Sa découverte la plus insolite ? Les toilettes publiques dessinées par Loos, d’une élégance folle, dont le plafond en bois est composé de fines moulures géométriques. Un détail que l’on retrouve désormais dès l’entrée de l’appartement parisien, avec des lignes simplifiées et d’élégantes appliques en verre provenant de la galerie MCDE (qui réédite des objets dessinés par l’architecte Pierre Chareau). « Le long des murs, un pianotage peint en imitation bois, dissimule la porte d’entrée et celle de la salle de bain » explique la décoratrice.
Un appartement signé Lizée.Hugot à Paris.© Christophe Coënon
Dissimuler pour mieux dépouiller
C’est sans doute le principe phare de cet agencement : cacher pour clarifier l’espace, le dépouiller d’objets ou de mobilier qui parasiteraient l’œil du propriétaire. Ainsi, dans le couloir de la salle à manger, une laque bleu nuit orne les placards qui dissimulent l’électro-ménager, du réfrigérateur à la machine à laver en passant par un petit bureau à déplier. « C’est ce qui donne cet aspect si rigoureux, cette impression d’espace dégagé et libre » explique la décoratrice, attentive aux détails — les moulures géométriques du plafond de l’entrée se retrouvent sur les placards de la cuisine et la laque se décèle également sur les plinthes. Pas d’ornements, pas de fioritures. Les matières parlent d’elles-mêmes, comme ce magnifique marbre veiné Breccia Capraia visible sur le plan de travail. Quant au mobilier « la table et les chaises ont été chinés aux puces pour s’accorder au style viennois » explique-t-elle. Son acolyte Raphael Hugot réagit : « il y a finalement très peu de mobilier dans ce projet. C’est surtout notre agencement qui meuble l’espace. »
Un appartement signé Lizée.Hugot à Paris.© Christophe Coënon
Le pari de l’épure sans tomber dans l’austérité
La star du salon est ce canapé revêtu d’un velours Dedar au subtil vert-de-gris, encadré d’une structure en bois fabriqué sur mesure. Il est encastré dans une petite alcôve recouverte de miroir vieilli qui fait écho à la table basse également en miroir. Ici, le duo relève le pari de l’épure avec brio, en valorisant les boiseries et la luminosité naturelle. « L’architecte a pour tâche d’élaborer un espace chaud et intime. Les tapis ont cet aspect » déclarait Adolf Loos. D’où ce bel exemple recouvert d’un damier coloré – un motif typique de la Sécession viennoise, souvent utilisé par les architectes Josef Hoffmann et le peintre Koloman Moser au début du XXe siècle.
Un appartement signé Lizée.Hugot à Paris.© Christophe Coënon
Un appartement signé Lizée.Hugot à Paris.© Christophe Coënon
Un appartement signé Lizée.Hugot à Paris.© Christophe Coënon
Un appartement signé Lizée.Hugot à Paris.© Christophe Coënon
Un appartement signé Lizée.Hugot à Paris.© Christophe Coënon