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En s'installant à Paris il y a 25 ans, cet initié du monde de l'art a trouvé un studio idyllique dans le VIIIe arrondissement. “Avec ses 10 m2 de superficie, il était parfait”, se souvient-il. “Je l'ai repeint en blanc et j'y ai accroché une œuvre de Thomas Ruff. Après, j'ai rencontré mon partenaire – qui avait un espace beaucoup plus grand dans le Marais –, et nous y avons vécu ensemble pendant un certain temps.” Puis le couple a décidé qu'il était temps de chercher une demeure plus vaste. Après avoir cherché un peu partout, ils ont fini par revenir dans le quartier d'origine, Rive droite.L'entrée principale est peinte en un surprenant bleu coquille, avec une œuvre de Roni Horn suspendue au-dessus d'un meuble des années 1970 de Gabriella Crespi. Le couloir du fond mène à la cuisine et à la salle de bains, qui ont été complètement reconfigurées par Jacques Grange. À droite, les entrées menant au salon principal et au petit salon.Sur le mur du salon principal, l'œuvre 8 Surrogates d'Allan McCollum (1982-1992). À gauche de la cheminée, une chaise Louis XVIII de Louis Cresson. À droite, une chaise Branchettes de Claude Lalanne (1998) et une sculpture en bois de Giuseppe Penone.Sous une œuvre de l'artiste Jannis Kounellis de 1966, un tabouret Crococurule en aluminium de Claude Lalanne (2013), un fauteuil rouge Ours Polaire de Jean Royère et une table Cloud de Guy de Rougemont.Le petit salon.
Le couple s'est installé dans un appartement de 140 m2 avec une chambre et une salle de bains dans un immeuble du XIXe siècle. “Nous sommes un couple, sans d'enfants ni chien”, précise le propriétaire. Comme nous voulions des pièces [spacieuses], Jacques a tout compris immédiatement : il nous a fait une grande cuisine et une grande salle de bains. C'est si intelligemment agencé pour que si nous voulons vendre un jour, ce sera facile.”
Ce Jacques n'est autre que l'inimitable Jacques Grange, que le client a rencontré pour la première fois il y a environ 17 ans, quand il était marchand d'art. À l'époque, le propriétaire participait à une foire à Paris quand le décorateur AD100 s'est arrêté à son stand pour s'enquérir d'une pièce qui venait d'être vendue. "Il n'était pas très content quand je lui ai dit que l'œuvre était [réservée]", se souvient-il. Et, bien sûr, je savais qui il était, alors j'ai rapidement trouvé une autre pièce et j'ai couru dans l'allée pour le lui dire ! C'était notre première affaire, et c'est comme ça que tout a commencé.”
Aujourd'hui, c'est dans l'appartement qu'il appelle sa maison que cette relation de longue date s'est concrétisée. Le logement a été acheté il y a plus de deux ans, avant le début de la pandémie, et a été rendu habitable juste avant Noël 2020. "Notre budget était limité et ne pensions même pas demander à Jacques", souligne le propriétaire. "[Mais] un jour, pendant que je déjeunais avec [lui], je lui ai posé des questions sur une jeune agence que j'envisageais pour faire l'appartement. Il m'a répondu, un peu agacé : ‘Je suis décorateur, tu sais. Montre-moi l'endroit, je pourrais peut-être l'aimer.’”
Quand on évoque Jacques Grange, on ne peut s'empêcher de penser à de grands intérieurs texturés emplis d'œuvres d'art spectaculaires. (Son portefolio comprend les propriétés d'Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé, de Valentino et des Pinault). Mais il se réserve aussi quelques projets comme celui-ci : “Je l'ai fait pour un ami. Nous avons redistribué les pièces, car l'idée était qu'elles soient confortables. C'était un si bel et grand espace. Nous avons parlé de tout, et de l'endroit où placer chaque pièce", note le décorateur. "C'est un mélange très intéressant d'ancien et de moderne."
Au départ, l'appartement, qui était déjà en bon état, avait un plan très classique et traditionnel. "L'appartement est en forme de L, avec une longue enfilade reliant toutes les pièces principales", explique le propriétaire. "Nous avons gardé tout cela, [mais] Jacques a complètement reconfiguré la partie courte du L. C'est là que se trouvent désormais la cuisine et la salle de bains, les parties les plus contemporaines et modernes de l'appartement."
Et à Jacques Grange, réfléchissant à l'expérience décorateur-client, de conclure : "Nous nous sommes mutuellement appris des choses. Cela ne m'intéresse pas de rester assis tranquillement à ruminer mes vieilles pensées. Moi aussi, j'ai appris des choses."
Article initialement publié dans AD US.
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L'entrée principale est peinte en un surprenant bleu coquille, avec une œuvre de Roni Horn suspendue au-dessus d'un meuble des années 1970 de Gabriella Crespi. Le couloir du fond mène à la cuisine et à la salle de bains, qui ont été complètement reconfigurées par Jacques Grange. À droite, les entrées menant au salon principal et au petit salon.
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Sur le mur du salon principal, l'œuvre d'Allan McCollum (1982-1992). À gauche de la cheminée, une chaise Louis XVIII de Louis Cresson. À droite, une chaise de Claude Lalanne (1998) et une sculpture en bois de Giuseppe Penone.
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Sous une œuvre de l'artiste Jannis Kounellis de 1966, un tabouret en aluminium de Claude Lalanne (2013), un fauteuil rouge de Jean Royère et une table de Guy de Rougemont.
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Le petit salon.
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À gauche, une bibliothèque conçue par Jacques Grange pour cette pièce ; au mur, un portrait du comte de Surrey, cercle d'Ingres. En dessous, un meuble de 2002 de Martin Szekely. Le canapé rouge chiné aux Puces a été recouvert par Jacques Grange d'un tissu Bonvallet.
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La table de la salle à manger est signée Atelier Van Lieshout avec des chaises de Ludwig Mies van der Rohe (Knoll). Sur le mur de gauche, une œuvre de Daniel Buren datant de 1977. La bibliothèque de Charlotte Perriand comporte une broderie d'Alighiero Boetti. Jacques Grange a conçu la cheminée avec des chenets de Philippe Starck. Le tableau est signé Lucas Cranach, le fauteuil Roger Tallon ( 1965).
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Dans la cuisine, une cuisinière Lacanche et une pièce en céramique de Joan Miró.
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Dans la chambre, la chaise est de Roger Tallon, tandis que les œuvres sont signées Sol Lewitt et Alain Jacquet. La tête de lit en acier a été conçue par Jacques Grange. Tapis (Codimat), table de chevet (Poul Kjaerholm).
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La salle de bains a été conçue par Jacques Grange. Le marbre blanc se marie avec une peinture de Bob Stanley (1968) et une chaise Marc du Plantier.
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Jacques Grange dans le petit salon sous un tableau de Jean-Pierre Raynaud de 1967 intitulé