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Dans le salon, le fauteuil Dolly de la collection Ginger (Sandra Benhamou) a été redesigné en canapé, toujours tapissé de velours Teddy de (Pierre Frey). Devant, une table basse en ébène sculptée à la main par Dan Pollock (Galerie Desprez Breheret), deux chaises longues vintage en paille de Charlotte Perriand et un tabouret japonais (WA Design Galerie). Au mur, une œuvre d'Edgard Pillet (Galerie Alexandre Guillemain). Le tapis est une création personnalisée de Sandra benhamou.
© Gaëlle Le Boulicaut
C’est un appartement situé dans un bel immeuble haussmannien, non loin du musée Rodin. Les propriétaires souhaitent y établir leur pied-à-terre en France. Leur demande ? Conserver l’esprit d’un appartement parisien dans un intérieur très cosy, assez doux, pas luxueux mais avec de belles matières, de haut standing mais dans des tonalités assez neutres. « Je me suis dit que j’allais travailler sur des effets de matières plus que des couleurs… Je suis partie des pierres que l’on allait choisir dans les différentes pièces pour établir ma palette de couleurs », confie l’architecte d’intérieur et designeuse Sandra Benhamou, qui décline à partir d’un choix de travertins les tonalités développées dans l'appartement. On suit ainsi un dégradé allant de brun foncé à beige très clair, comme par exemple dans l’entrée où le travertin marron foncé dicte le choix d’une entrée assez sombre mais toute en laque brune brillante. La cuisine est traitée dans un chocolat un peu plus clair tandis que les salles de bains sont dans les beiges clairs… « Nous avons associé les travertins, qui sont des matières assez brutes, à des laques brillantes, dans des inspirations un peu 1970, au niveau des matières en tout cas. » L’heureuse surprise au moment des travaux – il y a toujours des surprises ! – c’est la mise au jour lors de la démolition de très belles corniches et moulures aux plafonds que Sandra Benhamou décide de restaurer à l’identique afin d’installer plus encore le contraste entre ces éléments purement haussmanniens et des matériaux un peu plus contemporains.
Dans le salon, sur le rayonnage laqué sur mesure, une collection de pièces tribales (Galerie Lucas Ratton).
© Gaëlle Le Boulicaut
Un autre élément fort redessine l’espace et contribue à la jolie personnalité de cette rénovation : le conduit de cheminées, au milieu de l’appartement, que l’architecte d’intérieur habille entièrement de miroirs teintés un peu floutés. « Il sépare la cuisine du salon et cela donne un effet de volume et d’espace assez dingue et puis il y a ce côté glamour du miroir, un effet subtil… » Plus qu’un élément fort, il apporte une composante moderne dans cet espace aux corniches et moulures haussmanniennes. Dans le salon, les bibliothèques sont également travaillées en laque brillante quand les pièces de mobilier privilégient les différentes essences de bois. Le fauteuil Dolly, création de la designeuse, est redessiné et se fait canapé, au dos encore plus spectaculaire. En même temps que les matières naturelles et le chic parisien revisité contemporain, il y a aussi des chaises en corde et des matières brutes. « Il y a des mélanges africains, à travers une collection d’art africain dans les bibliothèques et j’aime bien mélanger les choses brutes avec des éléments sophistiqués, ça fonctionne très bien. À ce propos, Lucas Raton a démarré il y a 1 an des expositions sous forme de group show entre Galerie kreo, lui et Kamel Mennour et les pièces de design ultra contemporaines de kreo, avec les œuvres d’art de Kamel et l’art tribal de Lucas ça vit très bien ensemble… », s'enthousiasme Sandra Benhamou. C’est ce qui est reproduit dans cet appartement où se côtoient de très belles œuvres d’art, du mobilier au design contemporain et de l’art africain, dans un mix abouti. Des fauteuils de Charlotte Perriand dialoguent avec une table basse d’Anne Pollock – « j’adore son travail, ce sont vraiment des pièces uniques, comme des sculptures » –, des pièces uniques avec le canapé ou le guéridon de la chambre, car ici l’architecte d’intérieur joue sur des contrastes forts et des pièces qui lancent des ponts entre les styles, les époques et les objets. Rien n’est frontal, tout est doux.
Dans la salle à manger ouverte, une table et un banc de Rudolph Condon (WA Design Gallery). Au mur, une œuvre circulaire Tambour 124’, 2012 de Latifa Echakhch (Galerie Kamel Mennour).
© Gaëlle Le Boulicaut
L’entrée est feutrée avec des reflets des laques brillantes qui contrastent avec le travertin. Les porte entre la cuisine et l'entrée sont simple dans leur dessin dans un graphisme épuré. La cuisine réalisée sur mesure décline des tonalités plus chocolat que l'entrée. Suspension I-Model (About).
© Gaëlle Le Boulicaut
Dans la chambre, les essences des bois utilisées pour les grands dressings sont inspirées des travertins de la salle de bains, dont le mélange d’ivoire et de gris pâle donnent aux placards leur tonalité quand la tête de lit est ivoire. Mirror, Pierre Cardin (Galerie Alexandre Guillemain), guéridon Gio, collection Ginger (Sandra Benhamou). Sur le lit, plaid en yak (Otherways chez Jules et Jim).
© Gaëlle Le Boulicaut
La salle de bains et son travertin dans un mélange d’ivoire et de gris pâle. La porte de la douche est simple dans son dessin comme celle qui séparent la cuisine de l'entrée. Au-dessus de la baignoire, un tableau d’Edgard Pillet (galerie Alexandre Guillemain) et Triptik in the Wood, une œuvre de Sacha Haillotte, 2017.
© Gaëlle Le Boulicaut